++++++++++++++Anna Stepanovna Politkovskaïa
Hommage à une journaliste tuée pour avoir tenté de révéler la vérité
Anna travaillait pour le bihebdomadaire Novaïa Gazeta depuis 1999. Femme engagée, qui a reçu en 2002 le prix du Courage en Journalisme de l’IWMF, elle dénonçait les exactions commises en Tchétchénie sous le régime de Ramzan Kadyrov, l’homme fort placé au pouvoir par Moscou. Cherchant les coupables, aidant les victimes, elle enquêtait également sur Poutine.
Cette femme d’exception a participé aux négociations de la prise d’otage du théâtre de la rue Melnikov, elle a été empoisonnée dans l’avion qui la ramenait à Rostov-sur-le-Don lors de la prise d’otage de l’école de Beslan {Elle n’a donc pu participer aux négociations}. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait les frais de sa détermination, qu’on tentait de la réduire au silence, mais jamais elle n’abandonnera !
C’est le 7 Octobre 2006 à Moscou qu’Anna sera tuée dans sa cage d’escalier. Il s’agit de la 21ème journaliste assassinée en Russie depuis l’élection en 2008 de Vladimir Poutine, pour des motifs probablement liés à ses activités professionnelles.
Les réactions furent nombreuses : Fédération internationale des droits de l’homme, Reporter sans Frontières, la Novaïa Gazeta, le Comité pour la Protection des Journalistes, l’éditeur Buchet-Chastel, …
Tatiana Lockchina, directrice de l'ONG Demos et auteur de nombreux rapports sur les violations des droits de l'Homme en Tchétchénie: « Elle a écrit tant de choses la mettant en danger, elle était devenue si célèbre ces dernières années, qu'il semblait qu'elle était intouchable. Elle ne disait pas se sentir menacée. Pour la Tchétchénie, c'est une grande tragédie, c'était une des dernières journalistes à couvrir la guerre, à rapporter avec constance les violations des droits de l'Homme. Elle critiquait beaucoup Kadyrov, elle était l'une des rares à se le permettre. »
Alou Alkhanov, le Président tchétchène : « Bien que notre approche sur les événements en Tchétchénie était complètement différente, Anna Politkovskaïa n'était pas indifférente au sort du peuple tchétchène. Mes collègues et moi nous regrettons sincèrement ce qui est arrivé et transmettons nos condoléances à sa famille et ses amis. Une enquête doit être ouverte et tous ceux qui sont derrière doivent être punis. On ne doit pas tuer les journalistes. »
Vladimir Poutine n'a réagi que le 10 Octobre à l'occasion d'un voyage officiel en Allemagne, il a déclaré « quel que soit l'auteur du crime et ses motivations, nous devons déclarer que c'est un crime horrible et cruel. Bien sûr, il ne doit pas rester impuni »
« Les mots peuvent sauver des vies», Anna Politkovskaïa
Hommage à une journaliste tuée pour avoir tenté de révéler la vérité
Anna travaillait pour le bihebdomadaire Novaïa Gazeta depuis 1999. Femme engagée, qui a reçu en 2002 le prix du Courage en Journalisme de l’IWMF, elle dénonçait les exactions commises en Tchétchénie sous le régime de Ramzan Kadyrov, l’homme fort placé au pouvoir par Moscou. Cherchant les coupables, aidant les victimes, elle enquêtait également sur Poutine.
Cette femme d’exception a participé aux négociations de la prise d’otage du théâtre de la rue Melnikov, elle a été empoisonnée dans l’avion qui la ramenait à Rostov-sur-le-Don lors de la prise d’otage de l’école de Beslan {Elle n’a donc pu participer aux négociations}. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait les frais de sa détermination, qu’on tentait de la réduire au silence, mais jamais elle n’abandonnera !
C’est le 7 Octobre 2006 à Moscou qu’Anna sera tuée dans sa cage d’escalier. Il s’agit de la 21ème journaliste assassinée en Russie depuis l’élection en 2008 de Vladimir Poutine, pour des motifs probablement liés à ses activités professionnelles.
Les réactions furent nombreuses : Fédération internationale des droits de l’homme, Reporter sans Frontières, la Novaïa Gazeta, le Comité pour la Protection des Journalistes, l’éditeur Buchet-Chastel, …
Tatiana Lockchina, directrice de l'ONG Demos et auteur de nombreux rapports sur les violations des droits de l'Homme en Tchétchénie: « Elle a écrit tant de choses la mettant en danger, elle était devenue si célèbre ces dernières années, qu'il semblait qu'elle était intouchable. Elle ne disait pas se sentir menacée. Pour la Tchétchénie, c'est une grande tragédie, c'était une des dernières journalistes à couvrir la guerre, à rapporter avec constance les violations des droits de l'Homme. Elle critiquait beaucoup Kadyrov, elle était l'une des rares à se le permettre. »
Alou Alkhanov, le Président tchétchène : « Bien que notre approche sur les événements en Tchétchénie était complètement différente, Anna Politkovskaïa n'était pas indifférente au sort du peuple tchétchène. Mes collègues et moi nous regrettons sincèrement ce qui est arrivé et transmettons nos condoléances à sa famille et ses amis. Une enquête doit être ouverte et tous ceux qui sont derrière doivent être punis. On ne doit pas tuer les journalistes. »
Vladimir Poutine n'a réagi que le 10 Octobre à l'occasion d'un voyage officiel en Allemagne, il a déclaré « quel que soit l'auteur du crime et ses motivations, nous devons déclarer que c'est un crime horrible et cruel. Bien sûr, il ne doit pas rester impuni »
« Les mots peuvent sauver des vies», Anna Politkovskaïa
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